Allocution du ministre d'État M. Ahmed Attaf à l'occasion de la « Journée de l'Afrique ».

Au nom de Dieu, le plus gracieux, le plus miséricordieux
Madame la Secrétaire d’État aux Affaires africaines,
Monsieur le Secrétaire général du Ministère des Affaires étrangères,
Son Excellence, Madame l'Ambassadeur de la République sœur de Namibie, et Doyenne du Corps diplomatique africain accrédité en Algérie,
Leurs Excellences les Ambassadeurs, Leurs Excellences les Ambassadeurs et Chefs de Missions Diplomatiques accrédités en Algérie,
Mesdames et Messieurs, cadres et employés du ministère des Affaires étrangères,
Chers membres de l’honorable famille des médias,
Mesdames et Messieurs,
C’est tout d’abord pour moi un honneur et une fierté de transmettre à la famille africaine ici représentée aujourd’hui les salutations et les félicitations du Président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Afrique. Félicitations à nous et à vous à l’occasion de cette Journée de l’Afrique, félicitations à nous et à vous à l’occasion de cette Journée de l’Afrique, et félicitations à nous et à vous à l’occasion de ce moment historique continental où nous célébrons l’unité africaine authentique et l’identité africaine profondément enracinée.
Cette date, qui coïncide avec l’anniversaire de la naissance de notre organisation continentale, n’est pas une page à plier dans les annales du temps sans considération ni considération, mais plutôt un jalon immortalisé par le rêve africain unique et conservé dans la mémoire africaine partagée comme un héritage unique, un trésor précieux et un projet permanent.
Cette station nous arrête aujourd’hui pour rappeler les racines du projet d’unité qui nous unit, pour renouveler notre fermeté sur la démarche établie par les porteurs de ce projet depuis nos pères et grands-pères, et pour envisager les horizons futurs de ce projet ambitieux, de ce projet prometteur, et de ce projet civilisationnel par excellence.
Il s’agit d’un projet ambitieux qui transcende les frontières de nos différents pays pour créer un avenir commun autour duquel tous les peuples de notre continent pourront se rassembler.
C’est un projet prometteur qui vise à tracer la voie vers une nouvelle Afrique : une Afrique intégrée, une Afrique unifiée, une Afrique unie et intégrée, et une Afrique qui se fraye un chemin vers l’avenir qu’elle recherche, avec les efforts de ses peuples, leurs esprits brillants et leur détermination ardente.
Il s’agit d’un projet civilisationnel qui a incarné et continue d’incarner la capacité de l’Afrique à enrichir l’humanité d’un modèle civilisationnel authentique, un modèle qui place l’humanité au cœur de ses priorités, un modèle fondé sur l’unité du destin de l’humanité, et un modèle qui affirme que les valeurs de justice et d’égalité ne sont pas des dons à accorder ou des cadeaux à conférer, mais plutôt des droits établis qui ne sont pas sujets à disposition, à prescription, à sélection ou à discrimination.
Depuis le lancement de ce projet d’unité au début des années 1960, l’Afrique a fait des pas de géant vers la libération, l’unité et le développement. Je crois, en toute honnêteté et sincérité, que lorsque nous regardons dans le miroir de l’histoire, nous avons le droit d’être fiers des réalisations de notre continent à de nombreux niveaux :
Nous avons en effet le droit d’être fiers des réalisations qui ont permis d’établir l’indépendance des pays africains de l’emprise du colonialisme et de les libérer des chaînes de la domination étrangère.
Nous sommes à juste titre fiers des réalisations qui ont transformé notre vision de l’unité en une réalité institutionnelle solide, incarnée par l’Union africaine avec ses divers mécanismes et organes qui œuvrent à faire progresser les objectifs d’intégration économique, de stabilité politique et de sécurité durable.
Nous sommes en droit d’être fiers des réalisations qui ont commencé à éliminer l’injustice et l’oppression de notre continent, à restaurer sa voix réduite au silence sur la scène internationale et à lui donner la capacité de représenter ses priorités et de défendre ses aspirations à assumer la position qu’il mérite en tant que partenaire, et non en tant que suiveur, en tant qu’initiateur, et non en tant que bénéficiaire, et en tant que contributeur pleinement engagé aux nobles objectifs sur lesquels repose le système des relations internationales.
Alors que nous célébrons toutes les réalisations de notre continent, nous devons être pleinement conscients que nous avons encore un long chemin à parcourir et que ce chemin peut être plus long et plus complexe compte tenu des complexités de la scène actuelle.
La bataille pour la libération de l’Afrique n’est pas encore terminée, et la question du Sahara occidental est toujours sous nos yeux et sous les yeux de la communauté internationale, nous rappelant qu’il existe un peuple africain qui est toujours privé de son droit de s’exprimer, de faire entendre sa voix et de déterminer son destin, conformément à ce que les résolutions de la légitimité internationale ont affirmé et continuent d’affirmer. Il en va de même pour la cause palestinienne, que notre continent africain a embrassée et dont il a fait une partie intégrante de la bataille de libération continentale et une extension naturelle de la lutte des peuples africains contre les systèmes de colonialisme, de discrimination et d’occupation. Tout comme hier les villes de Soweto, Sharpeville, Léopoldville, Sétif, Guelma et Kherrata étaient synonymes d’esclavage et de crime, aujourd’hui Gaza est devenue synonyme d’abus et de génocide.
Notre agenda continental est désormais accablé par un nombre massif de crises, de conflits et de guerres, à un degré sans précédent dans notre histoire contemporaine, et d’une manière qui n’a épargné aucun recoin de nos cinq continents par ses répercussions. Cette situation devient de plus en plus dangereuse avec la propagation du fléau du terrorisme, qui s’est emparé de notre continent africain et a fait de l’un de ses espaces vitaux, à savoir l’espace sahélo-saharien, un refuge alternatif et un pilier fondamental dans le sillage de son déclin par rapport au reste du monde.
Alors que notre continent s’efforce de parvenir à l’intégration économique, à travers la mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine et la mise en place de mécanismes et d’outils pour soutenir ce projet stratégique, notre monde connaît aujourd’hui des révolutions rapides dans des domaines cruciaux, tels que les énergies renouvelables, la numérisation, l’intelligence artificielle, la robotique et les nanotechnologies. Il s’agit de révolutions qui vont inévitablement remodeler l’économie mondiale et façonner l’avenir de la civilisation humaine dans son ensemble. La crainte, toute la crainte, c’est que notre continent africain soit à la traîne dans ces révolutions, tout comme l’époque coloniale l’a hier exclu des grandes révolutions industrielles et l’a contraint à rester en marge de leur chemin.
Tout cela se déroule dans un contexte international extrêmement complexe, sensible et dangereux, une situation qui menace d’effacer les caractéristiques du système international contemporain et de saper ses fondements, ses constantes et ses contrôles, ainsi que les institutions sur lesquelles il repose, qu’elles soient politiques, sécuritaires, économiques ou sociales.
Ce que nous craignons le plus, c’est que notre continent soit l’une des premières victimes de cette situation mondiale critique, ses problèmes étant ignorés, sa voix réduite au silence, son statut diminué et sa position affaiblie, comme cela s’est produit hier à des moments historiques majeurs, lorsque la balance a été fixée sans l’Afrique, lorsque les lois ont été formulées aux dépens de l’Afrique et lorsque les règles ont été établies sans que l’Afrique ait son mot à dire, ni même le moindre murmure.
Si nous reconnaissons tous les complexités de ce nouveau paysage, tant au niveau continental qu’international, la politique étrangère tracée par le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, pour notre pays refuse de l’accepter comme une fatalité inéluctable, sans issue, ni comme un destin imposé sans retour.
Nous ne nions pas, nous ne nions pas du tout, que cette scène pose d’énormes défis qui menacent le présent de notre continent et l’avenir de ses générations. Mais en même temps, nous sommes pleinement convaincus que notre continent possède les capacités, le potentiel, la richesse et les possibilités qui lui permettent de jouer un rôle important, efficace et influent dans la définition des caractéristiques de ce monde en mutation.
L’Afrique d’aujourd’hui est complètement différente de l’Afrique d’hier :
Aujourd’hui, l’Afrique a établi sa présence parmi les blocs économiques mondiaux les plus puissants et a légitimement obtenu le statut de membre à part entière du G20.
Aujourd’hui, l’Afrique défend ses priorités et ses aspirations d’une voix unique et unifiée dans tous les forums d’action internationaux multilatéraux, en particulier au Conseil de sécurité de l’ONU.
Aujourd’hui, l’Afrique a su imposer à la communauté internationale la reconnaissance de la légitimité de ses revendications historiques, qu’il s’agisse d’obtenir une représentation permanente et équitable au Conseil de sécurité de l’ONU ou de réformer l’ensemble du système de gouvernance économique, financière et monétaire mondial.
L’Algérie salue et bénit chaleureusement cet élan africain croissant pour corriger les injustices de l’histoire.
L’Algérie apprécie profondément la précieuse confiance qu’elle a reçue de ses frères africains au début de cette année, avec l’élection de sa candidate au poste de Vice-Présidente de la Commission de l’Union Africaine, et son élection au poste de membre du Conseil Africain de Paix et de Sécurité.
L'Algérie s'engage à poursuivre et à intensifier ses efforts, à travers toutes ses plateformes africaines et au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, pour unifier la position africaine, faire entendre sa voix au niveau mondial et défendre les intérêts de l'Afrique, les ambitions de ses pays et les aspirations de ses peuples.
Je tiens à souligner, de cette tribune, que, du point de vue du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, il ne s'agit pas ici d'un choix politique ou stratégique dicté par des circonstances passagères ou des calculs circonstanciels, mais plutôt d'une conviction profonde, ancrée dans l'identité africaine de l'Algérie et dans sa conscience africaine historique.
De ce point de vue, et malgré les tentatives occasionnelles de troubler le climat des relations entre elle et ses frères et voisins des pays sahélo-sahariens, l’Algérie demeure ferme dans ses positions, fidèle à ses principes et soucieuse, avec toute la diligence requise, de s’acquitter de ses obligations, responsabilités et devoirs en toute honnêteté, sincérité et loyauté.
L’Algérie n’a pas tourné et ne tournera pas le dos à son appartenance africaine en général et à son voisinage côtier en particulier.
L’Algérie n’a pas permis et ne permettra pas que l’on porte atteinte à la sécurité et à la stabilité de son voisinage et de son espace d’appartenance, car sa sécurité et sa stabilité font partie de la sécurité et de la stabilité de son voisinage et de son espace d’appartenance.
L’Algérie demeure extrêmement attachée à la souveraineté de ses pays voisins, à l’intégrité de ses territoires nationaux et à l’unité de ses terres et de ses peuples, au même titre qu’elle est attachée à sa propre souveraineté, à son intégrité et à son unité.
L’Algérie soutiendra, défendra et s’engagera toujours dans tout effort qui permettrait de relever les défis auxquels elle et ses frères sont confrontés.
A la lumière de cet engagement ferme et profond, l’Algérie salue hautement la décision judicieuse prise récemment par l’Union Africaine de reposer la question de la justice pour l’Afrique en s’attaquant à l’héritage de l’ère coloniale.Les vestiges de cette époque destructrice sont encore visibles dans divers aspects de la vie politique, sécuritaire, économique et sociale des pays africains concernés, et leur danger est si grand qu’il ne peut plus être ignoré, négligé ou ignoré.
L’Algérie s’est fermement engagée dans ce processus, sur la base de l’engagement du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à tous les aspects liés à la question de la mémoire nationale. La mémoire nationale algérienne fait partie intégrante de la mémoire africaine globale.
Il ne fait aucun doute que l’expérience algérienne s’inscrit pleinement dans les nobles objectifs fixés par l’Union africaine pour ce parcours continental global :
La vérité, toute la vérité, est du côté de l’Afrique qui exige aujourd’hui la criminalisation du colonialisme, car les pratiques coloniales sur notre continent restent parmi les crimes les plus odieux marqués dans les annales de l’histoire humaine par leur ampleur, leur brutalité et leur extension temporelle.
La vérité, toute la vérité, est du côté de l’Afrique qui exige aujourd’hui la reconnaissance officielle des crimes du colonialisme, car la reconnaissance n’est pas un luxe politique, mais plutôt une responsabilité juridique, morale et historique qui ne peut être ni expurgée, ni éludée, ni reportée.
La vérité, toute la vérité, est du côté de l'Afrique qui exige aujourd'hui une compensation et la restitution de ses biens pillés, car cette question n'est pas une faveur, une faveur ou une faveur, mais plutôt un droit légitime et un droit légitime, reconnu par le droit international, dicté par la justice historique et imposé par le devoir moral envers les peuples dont les droits ont été volés, dont les richesses ont été drainées et dont la volonté a été assujettie pendant de longues décennies de colonialisme agressif, criminel et injuste.
L’Afrique a vécu fidèlement à son histoire et à ses racines. Vive une Afrique unie, sûre et prospère. L’Afrique a vécu comme une nation souveraine, libre de ses choix et fière de sa position parmi les nations.
Que la paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.